Plutôt que de chercher des réponses en vidéo, sur comment se défendre en cas d’agression, un certain nombre de question beaucoup utile et importante devrait se poser.
Questions à se poser ?
La non-agressivité et la légitime défense ne sont pas moralement incompatibles
Beaucoup de personnes n'ont pas une position réfléchie au sujet de la violence ou de la légitime défense. L'attitude prévalente semble varier entre deux extrêmes; la personne naïve de pacifisme
d'un côté ou la personne agressive de l'autre. Les deux positions sont déraisonnables et non éthiques de différentes façons. La position la plus équilibrée serait de la non-initiation consciente
de la violence, qui en même temps n'empêche absolument pas une self-défense vigoureuse en cas d'agression. Il y a des gens agressifs et violents, et il existe un droit légitime et la
responsabilité de se défendre, et défendre autrui contre eux. (1)
Clefs de la réussite ?
Pour réussir à suivre une formation qui va s’avérer efficace et utile, une des clefs de la réussite est la conscience de savoir que quelque chose peut se produire dans la rue, et
de s’entraîner en conséquence, afin d’être en mesure de se défendre ou de défendre ceux qui nous sont proches avec succès.
Beaucoup de pratiquant de sport de combat se préparent dans l’éventualité plus ou moins proche d’une compétition. Le pratiquant de self-défense, lui(elle), s’entraîne et se prépare dans
l’éventualité d’une agression dans son quotidien. Demain, dans 6 mois, 5 ans où jamais ? Ce ne peut être qu’une approche totalement différente. Se dire que, parce que je pratique plusieurs fois
par semaine dans une salle, je serais prêt le jour est chimérique. Comment se défendre correctement en cas d’agression regroupent beaucoup plus de compétences que cela.
Compétences environnementales
Être vraiment conscient de son environnement, à la fois quand une menace est présente et même quand elle ne l'est pas. Quelque chose qui paraît très aisé et/ou voir totalement inutile. Sauf que
sans cet état d’esprit et ce minimum de savoir-faire, rien n’est possible. Lire code couleur d’état de
vigilance.
L’Inner Game
Probablement l'aspect le plus négligé dans les formations de self-défense actuellement, mais le plus important qui doit être compris et développé pour survivre à une mauvaise rencontre de rue :
l’entraînement aux techniques verbales et non verbal post-agression. Pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un des tous premiers outils. L’Inner Game (2) en est un.
L’expression Inner Game a été introduite dans les années 70 par Tim Gallwey, diplômé de Harvard. À une époque où l’enseignement du sport était basé uniquement sur des principes dirigistes, il a
émis l’idée que si l’entraîneur parvenait à amener son élève à contrôler les obstacles intérieurs qui l’empêchent d’atteindre son niveau optimum de performance, le potentiel naturel de cet élève
se manifesterait sans qu’il ait besoin d’un apport technique massif de l’extérieur.
L’ Inner Game est donc le jeu qui intervient avec soi-même comme si « je » était deux :
L’ Inner Game est l’une des deux aires d’engagement présentes dans toute activité humaine. L’ Inner Game est l’interne. L’autre aire est l’externe, appelée outer game. L’outer game est jouée
contre les obstacles externes tandis que l’ Inner Game est joué contre les obstacles internes.
Les obstacles externes dépendent de l’activité, alors que les obstacles internes sont les mêmes pour toute activité. C’est d’ailleurs pour cela que l’apprentissage du krav maga a toujours un gros
impact sur le reste de la vie de la personne qui la pratique.
Obstacles internes :
Ce sont ces interférences qui empêchent d’atteindre le plein potentiel du pratiquant :
Performance = potentiel – interférences.
Dans les relations humaines, contrairement à ce que beaucoup de personnes peuvent penser, nous sommes perçu d’une manière ou d’une autre à travers toutes sortes de signaux non verbaux (regards,
pincements de lèvres...). Tous ces signaux sont naturels, dans le sens où nous les émettons inconsciemment, nous les percevons inconsciemment, et c’est à partir de cela que l’on forme des
impressions sur les autres personnes.
Travailler l’Inner Game revient donc à travailler ce qui affecte ces signaux, afin d’envoyer automatiquement les bons messages non verbaux dans une situation conflictuelle ou dès les premiers
instants ou le cerveau détectera un danger potentiel.
Appliquer des techniques de combat qui sont universellement contextuelles
Dans l’apprentissage des techniques de base il n’est pas utile dans un premier temps de se former à une technique pour un contexte spécifique, mais plutôt de se
former à des techniques qui ont de fortes probabilités d'être appliquées dans la plupart des contextes. Le potentiel n'étant jamais aussi bon que probable. Il est beaucoup plus
probable dans une rencontre de rue d’utiliser un cover, qu’un coup de pied sauté. Surtout sur du gravier ou dans un escalier. Toutes techniques doivent toujours être tempérés et considérés par le
contexte environnemental. L’objectif sera donc d’apprendre des techniques qui sont applicables à de nombreux contextes.
Conclusion
Toutes les techniques de self-défense sont égales jusqu'à ce qu'elles soient appliquées dans un certain contexte. Mais plus les attributs requis (capacités physiques, habiletés...) sont
importants pour exécuter une technique contre un adversaire résistant et peu coopératif, plus il y a de probabilités que cela ne fonctionne pas et se termine mal.
Sources :
(1) www.commonsenseethics.com/blog/what-everyone-ought-to-know-about-violence-and-self-defense
(2) theinnergame.com
05/03/2017
Lors d'une agression de rue, vous n’avez que 2 à 3 secondes pour réagir. La lecture et la connaissance des attitudes de prévention des agressions...
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L'anticipation est identique à une prédiction. En self-défense et en krav maga anticiper l'action de l'adversaire est une capacité...
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