De plus en plus d'études se penchent sur le lien entre la vie urbaine et la schizophrénie. Avec l'espoir de découvrir le lien ou non de causalité, pour pouvoir changer les villes et en
faire des lieux de vie moins stressants et donc moins violents. Il a longtemps été affirmé que la prédominance de la schizophrénie était la même dans toutes les régions du monde, mais il s’avère
que, et plusieurs travaux le démontrent, cette maladie est quand même deux fois plus fréquente en zones urbaine.
Bien que plusieurs pistes aient été suggérées, les mécanismes expliquant ce phénomène sont encore inconnus. Outre les possibles causes de nature biologique, un certain nombre d’hypothèses issues
des sciences humaines ont récemment enrichi le débat dans ce domaine. Les habitants des villes font face à des taux élevés de violences, de pollution, d’isolement social et d’autres facteurs
stressants par rapport aux habitants des zones rurales. Phénomène inquiétant ou pas, car son lien avec la violence est indubitable. La proportion des gens vivant dans les grandes
villes en France est de 48,8 millions. C'est-à-dire plus des trois quarts de la population Française (données 2012 Insee).
La recherche qui a démontré cette variation frappante a été menée par l’épidémiologiste James Kirkbride, de l’University College de Londres. Le travail de J.Kirkbride n'est qu'un des travaux
parmi d’autres sur plus d'un siècle d'études, qui ont validé des taux de schizophrénie plus élevés dans les villes et qui ont suscité un débat sur la question de savoir si : «les villes
provoquent elles la folie ?».
Le lien entre la psychose et la vie dans la ville a d'abord été étudié par les psychiatres américains au début des années 1900, qui ont constaté que les patients de cliniques psychiatriques
étaient plus susceptibles de venir des zones urbaines. Cette association a été retrouvée sporadiquement au cours du siècle suivant jusqu'à ce que les chercheurs vérifient l'association à partir
des années 1990, avec des études systématiques et statistiquement contrôlées qui ont testé les personnes dans les communautés ainsi que dans les cliniques.
Une étude particulièrement approfondie utilisant des enregistrements de santé pour presque toute la population du Danemark a révélé que le risque d'être diagnostiqué avec une schizophrénie a augmenté de façon légère mais proportionnelle, plus les individus passaient du temps à vivre en milieu urbain. Beaucoup d'études ont depuis reproduit cette découverte :
Les données montrent que les environnements urbains augmentent de manière fiable les probabilités d'être diagnostiqué avec une schizophrénie ou des expériences connexes comme la paranoïa et les
hallucinations. Ce n'est pas le cas pour d'autres problèmes de santé mentale causés principalement, par exemple, par la dépression ou l'instabilité de l'humeur.
Il y a de bonnes raisons de penser que la vie en ville pourrait être à l'origine de certains de ces problèmes. Les deux grands point négatifs psychologiques de la vie urbaine sont
La communauté scientifique s’entend pour considérer que la schizophrénie est une maladie d’origine multifactorielle résultant de l’interaction entre des facteurs de vulnérabilité génétiques, biologiques ou psychologiques et des facteurs de stress externes. Parmi ces derniers, le rôle que peut jouer la « promiscuité urbaine » : la densité de population par kilomètre carré a retenu, dès la première moitié du XXe siècle, l’attention de certains chercheurs qui ont observé que la prévalence de cette maladie était plus élevée dans les milieux urbains. La nature de ce lien entre « promiscuité urbaine », psychose et les mécanismes qui les sous-tendent restent cependant très mal compris. À une époque où plus de la moitié de la population mondiale vit en ville, il semblerait important de les explorer afin, de peut-être pouvoir agir préventivement.
De nombreux scientifiques ont d'abord étiqueté l'hypothèse de «dérive sociale» dans le développement de la schizophrénie. À l'origine, il s'agissait du simple stéréotype qui consistait à affirmer
que les individus les plus concernés étaient ceux qui vivaient dans des milieux défavorisés. Même s’il faut rester extrêmement nuancée et prudent, statistiquement, les mêmes facteurs qui
augmentent les probabilités d'être diagnostiqué avec une schizophrénie augmentent également les probabilités de se retrouver dans une zone urbaine défavorisée. La pauvreté pourrait être le
candidat évident. Mais une étude récente menée par l'épidémiologiste Amir Sariaslan de l'Université d'Oxford sur plus de deux millions de dossiers de santé suédois, suggère que l'effet peut être
mieux expliqué par des risques génétiques partagés qui pourraient être communs dans toute les familles.
L'idée que la génétique pourrait influencer quelque chose de si complexe que de choisir un logement pourrait sembler contre-intuitif, mais Sizeslan explique : «Vivre dans un quartier défavorisé à
l'âge adulte reflète en partie les réalisations académiques et la position sur le marché du travail, qui sont à leur tour fortement influencés par les capacités cognitives, l'impulsivité et les
traits de personnalité».
Des origines urbaines ?
De nombreux travaux ont cependant mis en évidence la persistance d’un degré de risque significativement plus élevé de développer une schizophrénie chez les personnes ayant grandi en milieu
urbain. Même après avoir contrôlé l’impact potentiel d’autres facteurs à risque connus tels que :
Conclusion
J.Kirkbride met en garde contre une explication uniquement génétique du risque élevé de schizophrénie dans des communautés urbaines plus démunies. Il ajoute que même si les facteurs génétiques
sont impliqués dans l’éducation des personnes, «ce n'est qu'en améliorant notre environnement social que nous pouvons réduire le fardeau supplémentaire de la santé mentale et briser le cycle des
désavantages socio-économiques souvent rencontrés par les familles vivant dans de tels quartiers au cours des générations successives. "
Source
Neighbourhood variation in the incidence of psychotic disorders in Southeast London. James B. Kirkbride, Craig Morgan, Paola Dazzan, Kevin Morgan, Robin M. Murray, Peter B. Jones. Dept. of
Psychiatry University of Cambridge Cambridge
Division of Psychological MedicineInstitute of Psychiatry, King’s College London
Dept. of PsychologyUniversity of Westminster London. 30 April 2007
12/08/2017
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