Self défense : distance agresseur

Le premier et principale objectif d'un agresseur est de rentrer dans cette zone. Il utilisera divers stratagèmes pour se rapprocher. Ces stratagèmes dépendent des qualités de l'agresseur, comme

• ses compétences sociales (par ruse, détournement d'attention…) ;

• son expérience (bagarre de rue…) ;

• le contexte (présence de témoins, lieux exigus…) ;

• son état psychologique (colère, alcool...)

• ses mobiles.

Le but est donc un positionnement par l'intermédiaire d'un ou plusieurs déplacement par lequel l'agresseur se place à sa distance de contrôle.
 
Gestion et message d'alerte

Les deux seuls paramètres de distances qu'il soit raisonnablement possible de contrôler dans l'espace collectif sont la corrélation de déplacement entre soi et un(des) inconnu(s) et le rapprochement non sollicité de cet(ces) inconnu(s).
Exemples de messages qui doivent facilement mettre en « alerte » (lire code couleur d'état de vigilance)

• véhicule qui s'arrête et demande que l'on se rapproche ;

• changement de trajectoire soudain dans notre direction d'un individu dans la rue

• un inconnu nous interpelle à distance et demande que l'on s'approche...

Distance de sécurité et pré-combat
 
Dans une phase de pré-combat, le ton monte et les esprits s’échauffent. Il est très important d'essayer de toujours avoir la présence d'esprit

• de conserver une distance de sécurité d'environ 1m50 ;

• ne pas rester de face et sortir de la ligne de mire ;

• se décaler sur le côté.

Un coup peut partir à n’importe quel moment (crochet, coup de tête, direct) et le temps de réaction à l'intérieur de cette distance est quasi impossible. Sans cette distance et ce placement, l'agresseur a l'opportunité avec le positionnement de la tête comme cible, d'infliger un KO en coup.
Dans ce cas de figure au lieu de se concentrer sur les éventuelles invectives que l'ont peu recevoir et sur qui va avoir le dernier mot, il est potentiellement plus intéressant (tout du moins vitale) de se concentrer sur cette distance et sur l'environnement. Une défense efficace, rapide et la résolution de cette situation peut découler de cette phase de pré-combat. Les déplacements auront donc pour objectif de conserver cette distance de sécurité tout en enjoignant à l'agresseur de ne pas s’approcher plus.
 
Faire respecter cette distance
 
Pour faire respecter cette distance, il est possible de le faire par exemple

• en se déplacement soi-même;

• verbalement de façon neutre (“reculez s’il vous plaît”, “stop”....),

• en mettant ses mains et ses bras tendus en protection. Les mains dans cette position constituent à la fois un signe d’apaisement en présentant les paumes à celui qui est en face, mais également une garde active.

• fuir

•  ...

Conclusion
 
Bien sûr, il n'est pas toujours possible de faire respecter cette distance de sécurité. Mais il faut toujours essayer d'atteindre cet objectif si le contexte le permet. Il s'agit d'un des principes de base de la self défense, mais qui sans une prise de conscience réel et récurrente est déjà potentiellement dure à appliquer dans son quotidien.

* Zone de proxémie :

• zone intime (15 à 45 cm) seules les personnes proches d’un point de vue émotionnel peuvent y être autorisées,

• zone personnelle (entre 45 et 1,20 m) relations professionnelles ou amis,

• zone sociale (1,20 à 3,50 m), rencontre d'un étranger et marque la position de chacun,

• zone publique (> 3,50 m), face à un public.