Autodéfense pour femmes

krav maga la rochelle 491

Les meilleures stratégies d'autodéfense et les techniques de self défense s'appliquent aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Mais les femmes ont vraiment plus besoin de ces stratégies d'autodéfense parce qu'elles sont statistiquement plus agressées et plus souvent que les hommes. Ces statistiques indiquent qu'une femme sur trois sera victime d'une attaque violente au cours de sa vie. Elles subissent également plus de forme de harcèlement verbale et sexuelle. Il y a plus de 260 viols ou tentatives par jour en France. (1)
 
Se tenir à des stratégies éprouvées et à des techniques simples de mouvement moteur, comme celles transmise par le Krav Maga, augmentera les probabilités de survie considérablement.
 
Faire confiance à son instinct
 
Trop de femmes s'inscrivent dans des cours d'autodéfense seulement après avoir été agressées. Quand elles racontent l'agression, elles disent souvent la même chose :

  • «J'ai ressenti un mauvais pré-sentiment, mais je me suis dit que j’étais paranoïaque» ;
  • «Je savais que j’aurais dû partir, mais je suis resté bloqué sur place." ;
  • ...

Beaucoup trop de femmes ont été conditionnées à ignorer cet instinct qui leur dit que le danger arrive. Alors que notre instinct de survie est le meilleur détecteur de danger. Même si elle reste totalement vague dans sa définition, la terminologie «  faire confiance à son instinct » est régulièrement utilisée dans les systèmes de self défense de rue. Qu’en est-il réellement au niveau des neurosciences ?

Théorie du cerveau prédictif plutôt que réactif
 
Depuis de nombreuses années, les scientifiques croyaient que les neurones passaient la plus grande partie du temps en dormance et ne s'activaient que lorsqu'ils étaient stimulés (stimuli visuel, sonore…). Maintenant, la communauté scientifique a la certitude que tous les neurones sont constamment activés, se stimulant les uns les autres à divers rythmes. Cette activité représente des millions de prédictions de ce que sommes susceptibles de rencontrer dans le monde, basées sur l'expérience passée de toute notre vie. Cette capacité du cerveau de s'avancer à ce que la réalité présente suppose une économie énergétique. Notre cerveau ne se limite pas simplement à réagir devant les stimulations visuelles mais de plus, il prédit ce que nous allons voir avant que nous ne le voyons réellement quand nous nous trouvons dans des contextes familiers. De nombreuses prédictions sont à un niveau micro : concernant la signification de “bits” de lumière, de son...
 
D'autres prédictions sont à un niveau « macro »: en fonction du contexte, lors de l'observation de comportements de pré agression par exemple, le cerveau effectue des prédictions sur la potentialité de la résultante de ces messages. Cette prédiction amène nos neurones moteurs à adopter à l'avance certains comportements, dont des messages de peur. Nos comportements vont générer dans le cerveau de l'agresseur de nouvelles prédictions et actions…etc. Si les prévisions sont erronées, notre cerveau a des mécanismes pour les corriger et en émettre de nouvelles. Mais dans le cadre d'un pré agression, même si tous ceux-ci se passe à une vitesse neuronale, c'est le temps qui manquera pour faire ses ajustements. (2)
 
Les dernières recherches suggèrent que les pensées, les souvenirs, les sentiments, les perceptions, les prises de décisions, l'imagination, et bien d'autres phénomènes psychologiques qui sont historiquement traités comme des processus cérébraux distincts, peuvent tous être unis par un seul mécanisme, la prédiction.
Selon le Professeur Lars Muckli, cela signifie que le cerveau espère voir des choses, et qu'il essaie de confirmer ses attentes. Le cerveau fonctionnerait donc, constamment et conformément à un principe de probabilités, par un mode de réalisation de prédictions sur l’environnement, et il les actualise conformément à ce qu'il perçoit. Ainsi, si quelque chose d’inattendue apparaît dans l'environnement connut l'écorce visuelle devient plus active, afin d'intégrer cette nouvelle information. (3)
Le cerveau n’est donc pas un organe réactif, mais prédictif.
 
Faudrait-il encore l’écouter et lui faire confiance.
 
Ne pas se laisser choisir comme victime
 
Être conscient des messages que son corps envoie à ceux qui nous entourent. Comme les animaux non humains, les prédateurs ciblent ceux qu'ils considèrent comme les plus vulnérables ou les plus faibles. Ces prédateurs recherchent des femmes qui semblent être des proies faciles et ne veulent pas s’engager dans un combat. En marchant avec confiance et conscience de son environnement regardant autour de soi et gardant sa tête et ses épaules droites il est possible de réduire la probabilité de devenir une cible.

Il vaut mieux
 
Les bonnes aptitudes verbales sont un outil d'autodéfense efficace à part entière. Quand un prédateur engage une conversation, il s’agit en fait « d’interviewer » la cible potentiel pour voir si cela va faire une bonne victime. Un attaquant expérimenté uniquement avec des phrases et une intonation bien choisie, a souvent la possibilité de tétaniser de peur sa future victime. Réduisant ainsi la probabilité de réussir à se défendre.
En essayant de toujours rester le plus neutre et calme possible :

  • il vaut mieux éviter que fuir ;
  • il vaut mieux fuir que négocier ;
  • il vaut mieux négocier que combattre.

 
Mais même pendant la négociation et dès qu’elle n’est plus possible, car il ne faut surtout pas la considérer comme une fin en soi, se tenir prêt à défendre son intégrité personnelle sans aucune autre réflexion derrière.
 
Ne pas chercher la confrontation
 
Dans une situation d'autodéfense de rue, une des armes les plus importantes est l'effet de surprise. La plupart des prédateurs face à un public féminin se sentent plus confiants par nature et il faut capitaliser sur cette idée fausse. En prenant une position de garde qui indiquerait la pratique d’un sport de combat ou un certain savoir-faire, cela indique immédiatement à l'agresseur qu’il faut se méfier. En réponse, il est susceptible d'être plus agressif et l’effet de surprise extrêmement primordial disparaît.
 

Garder une distance de sécurité
 
Élaborée par Edward T. Hall à partir de 1963, la proxémie* est la distance physique qui s'établit entre des personnes prises dans une interaction sociale. Lors d’interactions les individus se placent spontanément les uns par rapport aux autres. Ces ajustements comportementaux sont constants et automatiques selon la culture, le sexe, l'âge, les conventions sociales…
Le premier et principale objectif d'un agresseur est de rentrer dans cette zone. Il utilisera divers stratagèmes pour se rapprocher. Ces stratagèmes dépendent des qualités de l'agresseur, comme :

  • ses compétences sociales (par ruse, détournement d'attention…) ;
  • son expérience (bagarre de rue…) ;
  • le contexte (présence de témoins, lieux exigus…) ;

Utilisation de techniques simples
 
L'un des principaux effets de la libération d'adrénaline successive à un stress important est la perte de la motricité fine. Cela signifie que des gestes simples tels que déverrouiller les doigts ou tirer les mains des poches peuvent devenir beaucoup plus difficile sous stress. Du coup les probabilités de réussir à exécuter une clef compliqué où un high kick diminue rapidement voire disparaîtront totalement pour bon nombre de personnes.
 
Conclusion
 
Les recherches basées sur les agressions envers les femmes ont montré que les stratégies de résistance physique et verbale (mordre, frapper, se battre, crier, hurler, fuir ou d’autres techniques d’autodéfense physique) sont efficaces pour contrecarrer ces agressions. En outre, ces stratégies ne semblent pas augmenter de manière significative le risque de blessure graves. À l’inverse, les stratégies non énergiques (supplier, pleurer...) et ne pas résister ne sont généralement pas efficaces. Certaines preuves suggèrent même que les stratégies passives peuvent augmenter le risque de blessure.
 
Source :
(1) www.francetvinfo.fr « Plus de 260 viols ou tentatives par jour en France, mais seulement une trentaine de plaintes »
(2) Max-Planck Institute for Brain Research, (Leipzig)
(3) Institute of Neuroscience and Psychology (Glasgow)

 

13/01/2017


L'étude intitulée «Psychopathie et la sélection des victimes : L'utilisation de la démarche comme un critère de choix pour la vulnérabilité», a utilisé un échantillon de détenus... Éviter d'être choisi pour victime ?

Le krav maga aide à prendre confiance en soi

La self défense quand elle est pratiqué avec sérieux et avec des systèmes réalistes comme le krav maga, aide à prendre confiance en soi...
Le krav maga aide à prendre confiance en soi