Les déplacements de populations
Bon nombre de personnes qui aurait résisté aux tentatives délictueuses ou d’agressions s’ils étaient restés dans leur environnement traditionnel se laissent tenter volontairement ou non quand ils
s’éloignent de leur pays d’origine. Ces comportements sont dus au dépaysement qui s’accompagne d’une dégradation des structures traditionnelles et qui affaiblit les facultés de résistance aux
occasions criminelles de certains individus. En l’occurrence l’évolution des sociétés modernes entraîne de plus en plus la mobilité humaine, notamment pour raisons professionnelles ou de survie,
et contribue à l’augmentation des taux de délinquance.
Changements de composition ethnique des populations
Certains groupes ethniques paraissent plus portés que d’autres à commettre diverses sortes d’infractions. Dans la mesure où la politique d’immigration d’un pays provoque l’accroissement de
minorités issues de tels groupes, soit en favorisant ensuite leur assimilation, soit en tolérant leur présence sans assimilation réelle, une partie de la délinquance d’un pays considéré peut se
trouver totalement modifiée.
D’anciens auteurs ont essayé de comparer la criminalité de peuples très différents. Ils ont cru réussir à mettre en lumière des différences dans les formes de la délinquance dans son intensité.
Mais il est très difficile voire impossible d’accorder foi à ces travaux. Le caractère différent des législations selon les pays, joint aux attitudes différentes des autorités répressives dans
chacun des pays considérés, prive de rigueur scientifique les conclusions.
Alcool et stupéfiants
L’intoxication par l’alcool et par les stupéfiants provoque et a pour conséquence notamment, de provoquer l’irritabilité et l’agressivité d’un grand nombre de personnes. Dans les phases moins
avancées de l’alcoolisme, qui sont plus courantes, l’ivresse elle-même est source de délinquance, et des actes délictueux sont souvent commis dans ces moments-là. Sous l’emprise de l’alcool :
L’éventail des possibilités et de l’intensité des effets des drogues est particulièrement large. L’accoutumance lors de consommations répétées a pour conséquence de diminuer les effets, ce qui
pousse à augmenter les doses et conduit ensuite à la dépendance. Le potentiel de nuisance sociétale dépend principalement du type de drogue, car c’est elle qui va définir sa capacité de nuisance
possible envers le consommateur et/ou son entourage. Les effets et les dangers qu’elle génère sont variables d’une drogue à l’autre, mais ils dépendent également du consommateur :
Chaque drogue présente un potentiel d’actes de violence et de nuisance dans plusieurs domaines, dont le potentiel d’agressivité. C’est la nature des produits stimulants qui suppriment les
inhibitions, donnent un sentiment de toute-puissance, conduit à surestimer ses capacités et son appréciation du danger, et à passer à l'acte. Avec pour conséquences :
Le niveau de consommation d’alcool en France était au début des années 1960 très largement supérieur de celui observé dans les autres pays européens. Malgré une baisse observée au cours des
cinquante dernières années, la France reste quand même un des pays ayant le plus fort niveau de consommation d’alcool au monde.
L’alcool chez les jeunes
L’alcool est le produit le plus fréquemment expérimenté durant la période du collège. L’expérimentation de l’alcool progresse ainsi continuellement de la 6ème à la 3ème, passant de 60% en 6ème à
plus de 80% en 3ème. Cette expérimentation et la consommation régulière chez les jeunes est malgré tout en baisse depuis 10 ans. À partir du début des années 2000, de nombreux acteurs de la
prévention ont signalé d’importantes modifications dans les habitudes de consommation des plus jeunes, avec particulièrement des phases où ils pouvaient s’alcooliser fortement et
rapidement.
La drogue chez jeunes
À l’âge de 16 ans, les jeunes Français sont actuellement les premiers consommateurs de cannabis d’Europe. La consommation est de plus en plus précoce augmentant les risques d’évolution vers un
usage problématique ou une dépendance. Sans dresser de tableau alarmiste, force est de constater que la polytoxicomanie, associant l'alcool, les médicaments et le tabac, est une pratique de plus
en plus courante.
Conclusion
Phénomène endémique, de société, continuité ou évolution, les agressions aux couteaux restent et resteront parmi les agressions les plus dangereuses. Manipulé par le plus néophyte des agresseurs
qui soit elles cause des dégâts physiques dévastateurs. Lors d’une agression au couteau, la probabilité d'être coupé ou pire atteint mortellement, est la seule certitude.
Références
(1) Cusson, 1981
(2) E. Durkheim, Le suicide, étude sociologique, Paris, 1960.
(3) T. Hirschi, Causes of delinquency, Berkeley, University of California Press, 1969. N. Queloz, Lien social et conformation des individus, examen critique, Déviance et Société
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