Contrôle de sa peur en combat

Vaste sujet que de répondre à cette interrogation commune à bon nombre de personnes de pouvoir contrôler sa peur en combat. Le contrôle et la maîtrise de cette sensation totalement instinctive et primitive chez l’hominidé qu’est la peur, pourraient se décliner sous trois grands axes : la connaissance, la pratique et l’expérience.
 

• La connaissance du fonctionnement de son corps et les impondérables physiologiques auxquels nous sommes tous confrontés face à la peur.

• La pratique d’une méthode de self-défense pragmatique telle que le Krav Maga.

• L’expérience de l’habituation (1) et de la confrontation à la peur, qui est irremplaçable.

L’adrénaline et la peur
 
Même pour l'artiste martial expérimenté, une agression réelle peut générer une peur et donc une montée d’adrénaline telle, que des années de pratique dans un dojo peuvent se révéler inefficace. La montée d'adrénaline affecte chaque personne différemment et est donc non spécifique, impliquant donc des réactions possibles, et non pas des réactions précises.

L’adrénaline est sécrétée directement dans le sang par les glandes surrénales quand une personne connaît une situation potentiellement stressante ou dangereuse. Lorsqu'il est introduit dans la circulation sanguine, l'adrénaline augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle et détourne le sang vers les muscles. Pour cette raison, elle peut augmenter la vitesse et de la force et diminuer la capacité à ressentir la douleur. Ces effets physiques provoquent ce qu'on appelle les réactions de combat ou de fuite.
 
Cette réaction de peur initiale à un stresseur est basée habituellement sur :

• le tempérament

• les confrontations physiques

• la personnalité de l'individu ;

• la formation.

 
Un point-clé à l' aide de la montée d'adrénaline à son avantage est d'être conscient de ces effets négatifs et la formation peut atténuer ces problèmes.
 
Effets de la peur sur la perception 
 
En plus des effets secondaires physiques, il existe un certain nombre de symptômes courant sur la perception.
Ils comprennent:

• effet ou vision tunnel ;

• difficulté de concentration ;

• se sentir comme si le temps était au ralenti ;

• incapacité à penser clairement ;

• tétanisation musculaire.

Comment apprendre à contrôler sa peur ?
 
Il y a un certain nombre de choses que vous pouvez faire pour minimiser les inconvénients perceptifs.

• prendre conscience des possibilités et penser à leur sujet. Les situations stressantes soudaines et la décharge d'adrénaline ne sont pas des choses que nous tout un chacun n’est pas habitué. Mentaliser par répétition les réactions auxquelles il serait possible d’être confronté et les réactions appropriées sont la première étape ;

• accepter les signes avant-coureurs internes qui viennent parfois avant une décharge d'adrénaline. Notre subconscient qui est de nature prédictive sur l’environnement peut avertir d’un danger imminent ;

• ne pas s’entraîner dans une routine ;

• se placer dans des situations stressantes pendant l' entraînement.

Peur et fréquence cardiaque
 
D’une manière générale à la suite de l’adrénaline il y a augmentation du rythme cardiaque qui provoque des tremblements et la perte de la motricité fine. La vitesse de la fréquence cardiaque dicte la capacité à effectuer des actions défensives.

• pour une personne au repos les battements par minute (BPM) sont de 60 à 70 ;

• lors d’un effort physique la fréquence cardiaque peut aller à 120 BPM ;

• à partir de 120 BPM il y une perte de la motricité fine. À ce niveau, les compétences motrices ne sont généralement pas affectées;

• à 150 BPM il commence à y avoir une perte de l’habileté motrice complexe. La coordination main-oeil est nettement détériorée. Les techniques pratiquées qui ne nécessitent pas la motricité fine sont encore généralement disponibles. Un pratiquant qualifié peut toujours les effectuer à ce niveau ;

• à 180 BPM et plus, il y a une perte des processus de pensée rationnelle. Bien que la motricité globale ne soit pas considérablement affectée, il y a généralement une dégradation très net des performances. Cela signifie que même avec une formation importante, il peut devenir difficile de choisir le mouvement de défense approprié.