La recherche scientifique a démontré que les effets physiologiques du stress de combat peuvent avoir un impact conséquent et très négatif sur la performance de la précision, les prises de décisions en elle-même et la vitesse des mouvements, dans les scénarios d’agression réelle. Le stress de combat peut avoir un impact profond et négatif sur l’audition, la vision, la façon de penser et sur les comportements.
Ce processus du stress de combat ne peut être complètement maîtrisé, mais seules les personnes correctement préparées pourront anticiper et identifier ces réponses en eux-mêmes et pourront
appliquer des actions pour limiter ou contrôler les effets de ce processus, sur leur performance.
Les effets du stress de combat sur les performances
Le stress de combat est défini comme la perception d'une menace imminente de blessures corporelles graves ou de mort. Ou lorsqu'il est chargé de protéger une autre partie contre des blessures
graves imminentes ou la mort, dans des conditions où le temps de réponse est très court. Le stress de combat active le système nerveux sympathique du corps (SNS) (1) dans ce
qu'on appelle couramment la réponse "combat ou fuite". L'activation du SNS est une réponse automatique et pratiquement incontrôlable que le corps met en place pour lutter contre le stress,
dominant tous les systèmes volontaires et involontaires jusqu'à ce que la menace perçue soit éliminée ou évitée. L'activation du SNS est un puissant mécanisme de survie partagé par tous les
mammifères, permettant à un animal de concentrer complètement toutes les ressources du corps en attaquant ou en prenant la fuite face à un adversaire. Cela peut être systématiquement très
efficace pour un animal non humain. Mais pour quelqu’un qui doit prendre des décisions fractionnées, de vie ou de mort tout en tirant une arme ou se servir d’une chaise qui est à proximité avec
précision, l'effet de l'activation du SNS peut être dévastateur.
Le stress de combat peut avoir un impact profond et négatif sur :
Augmentation du rythme cardiaque
À plusieurs égards, le rythme cardiaque entraîne tous les processus ultérieurs dans l'activation du SNS, car le rythme cardiaque est l'organe qui entraîne une décharge massive des hormones du
stress dans tout le corps via le flux sanguin. L'activation du SNS entraînera la fréquence cardiaque au repos de 70 battements par minute (BPM) à plus de 200 BPM en quelques secondes.
Le taux d'entente normal est compris entre 60 et 80 BPM. Au-dessus de 115 BPM, les compétences motrices fines commencent à se détériorer. Entre 115 et 145 BPM qui est le rythme optimal pour les
performances de combat, car a ce rythme, les compétences motrices complexes, le temps de réaction visuelle et le temps de réaction cognitive seront tous les plus élevés. Ainsi, une personne ayant
une fréquence cardiaque comprise entre 115 et 145 BPM aura beaucoup plus de difficulté à appuyer sur les touches d’un téléphone (compétence motrice fine), mais son esprit sera net et clair, son
temps de réaction sera optimal pour combattre.
Au-dessus de 145 BPM, les compétences motrices complexes commencent à se détériorer, pour ne plus laisser place qu’à des compétences motrices grossières (“charger” ou fuir), qui sont les seules
actions qui peuvent être correctement exécutées. C'est à ce rythme (plus de 175 BPM) que les symptômes les plus significatifs de l'activation SNS se produisent. La vasoconstriction est à
son maximum, fermant temporairement presque complètement le flux sanguin des plaies de surface ! L'exclusion auditive entraîne généralement un arrêt de l'audition. L’effet tunnel se
produit, et la vision proche et la perception de la profondeur se détériorent. Une grande variété de comportements irrationnels peut se produire, pour inclure l’état de sidération et le
comportement de soumission. Le vomissement et la vidange de la vessie peuvent se produire lorsque le corps redirige l'énergie loin des muscles non essentiels tels que le contrôle de la vessie et
le contrôle du sphincter.
Si l'augmentation de la fréquence cardiaque induite de façon hormonale se produit, il n'y a absolument aucun moyen d'éviter les effets décrits ci-dessus. Si la fréquence
cardiaque augmente à un niveau spécifique, des choses spécifiques se produiront. Ils devraient être prévus, et des mesures doivent être prises dans les procédures de formation au combat afin
d’expliquer ces effets, pour que l’apprenant puisse au moins prendre conscience de ces limitations physiologiques.
L’exclusion auditive
Chacun des cinq systèmes sensoriels fournit au cerveau un flux constant d'informations, mais lorsque le cerveau se concentre sur un geste ou une menace, le cerveau met en place le système qui
peut fournir l'information la plus pertinente à cet instant donnée. Dans le même temps, le cerveau élimine tous les autres informations sensorielles. C'est ce que l'on appelle un rétrécissement
perceptif ou une attention sélective. (3)
Pendant l'activation du SNS, le processus de rétrécissement perceptif devient très puissant. Habituellement, la vue est le sens qui fournit l'information la plus pertinente. Dans une situation de
stress de combat par conséquent, le cerveau ne traite plus les informations provenant de l'un des autres sens, en particulier du système auditif. C'est ce qu'on appelle l'exclusion
auditive.
L'attention sélective peut aussi neutraliser toute sensation tactile, de sorte que les coupures, les coups et même les blessures ne sont souvent pas ressenties. L'exclusion
auditive est un processus puissant qui peut amener les personnes dans des situations de stress de combat tel, qu’elle ne peuvent pas traiter des informations critiques tels que :
Il n'y a pas de véritable solution-miracle à utiliser lorsque l'exclusion auditive se produit, mais lorsque l’on tente de communiquer avec une personne qui se trouve dans une situation de stress
de combat, il est parfois plus utile d’essayer d'attirer son attention par des méthodes visuelles non verbales simples et universelles.
Vision ou effet tunnel et autres problèmes visuels
Le SNS induit une vasoconstriction et des processus hormonaux qui ont une influence également très profonde sur le reste du corps et affectent également le système visuel. Cela a un impact
particulièrement problématique sur la performance des fonctions dans un environnement de combat, puisque le système visuel joue un rôle vital dans presque tous les aspects de la performance de
celle-ci.
Les implications tactiques de l'activation du SNS sur la vision impliquent :
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