Violence physique : quoi faire ?

Que faire en cas d'agression physique ?

Que faire quand vous avez été victime d'une agression. Si ce n’est de se mettre en sécurité, ainsi que les êtres qui vous sont cher le plus rapidement possible, c’est tout. Si vous avez été victime d’une agression, vous pouvez toujours aller déposer une plainte à la gendarmerie ou au commissariat de Police, de votre domicile ou à proximité du lieu où s’est déroulée l’agression. Entamer les démarches nécessaires post-agression physique n’est pas le sujet de cette article.

Si vous avez été victime d’une agression, il est beaucoup plus constructif de se poser les bonnes questions sur :

  • était-elle évitable ou pas ?
  • étais-je au mauvais endroit au mauvais moment ?
  • l’imprudence nuit gravement à la santé et à celle de notre entourage. Était-ce le cas ?
  • était-ce une agression physique avec pour objectif l’appât du gain ?
  • etc...

Certaines circonstances de cas d’agression physique resteront sans réponse, car elles demeureront totalement indépendantes de notre volonté. Que faire dans ce cas, si ce n’est tout son possible pour que cela ne se reproduise pas. Tout le monde a le droit de ressentir, de revendiquer et de gérer son expérience à sa manière. Il n'y a pas de bonne façon de réagir au traumatisme d’une agression. Si vous n’avez pas provoqué de façon factuelle cet évènement, il n’y aura de toutes façons aucune raison de culpabiliser. La première étape pour se reconstruire est d’essayer de remplacer cette culpabilité par de la compassion pour soi-même.

Expériences et symptômes communs

L'agression est par nature traumatisante. Semblable à d'autres expériences traumatiques, il est donc normal qu'une personne présente des symptômes de réaction traumatique dans les semaines qui suivent cette agression. 94 % des femmes ayant subi une agression sexuel présentent des symptômes de trouble de stress post-traumatique (1) au cours des deux semaines suivant l'agression. C'est normal et fit partie du fonctionnement de notre cerveau. C'est une réaction à la peur, au sentiment de perte de contrôle et à la vulnérabilité que l'on ressent à la suite d'un événement inattendu et choquant.

Ces symptômes impliquent très généralement les mêmes comportements qu’il faut impérativement connaître :

  • ré-expérience intrusive (à travers des souvenirs ou des rappels inopinés) de l'agression ;
  • évitement des stimuli liés aux traumatismes ;
  • modifications des pensées et de l'humeur (pensées négatives et humeur dépressive, colère) ;
  • augmentation de la réactivité (anxiété, hyper vigilance, irritabilité).

La relation qu'entretient une personne avec l'agresseur avant l'agression a également une incidence importante sur la fréquence et l'intensité de la détresse susceptible de se produire. D’une manière générale, plus nous sommes proche de la personne qui a commis l'agression, plus nous sommes susceptible d'être touché par le traumatisme. Le NSVRC (1) a constaté que 84% des survivants d’agressions sexuelle victimes d'un partenaire intime sont susceptibles de souffrir de détresse psychologique et de difficultés connexes au travail ou à l' école. 79% des survivants victimes d'un membre de la famille, d'un ami proche ou d'une connaissance connaissent de la détresse, alors que 67% des survivants qui ont été victimes d'un étranger éprouvent ces mêmes symptômes.

Pour diverses raisons, les survivants ne demandent de l'aide d’un professionnel que des années après avoir été agressées et quand les difficultés dans leurs relations intimes ou professionnels ne sont plus supportables.

Alors que les recherches montrent que 90% des personnes se « rétablissent naturellement » après un événement traumatique, ce qui signifie que leurs symptômes de stress post-traumatique disparaissent avec le temps. Personne ne sait pourquoi certaines personnes guérissent plus rapidement que d'autres, mais les faits montrent que ces personnes n'évitent pas le traumatisme. C'est-à-dire qu'elles n'évitent pas d'y penser, d'en parler (avec un professionnel de santé) et d'exprimer leurs émotions naturelles liées à l'agression. À l'inverse, l'évitement est reconnu pour être le facteur le plus important qui crée, prolonge et intensifie les symptômes de stress post-traumatique.

Savoir quoi faire en cas d'agression physique ?

Un des meilleurs moyens pour savoir quoi faire afin que cela ne se reproduise pas, est de se former à un système d’auto-défense comme le krav maga et d’appliquer des principes simples, mais quotidiens de sécurité personnelle.

« Pour s’offrir le luxe d’être pacifiste ou tolérant, il faut être certain d’avoir le meilleur arsenal » (2)

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales ONDRP(1) annonce une estimation d’environ 1000 atteintes aux personnes par jour en France. Ce même organisme annonce également que le nombre réel serait plus proche de quatre fois plus.
Des solutions contre la violence de la rue afin d’éviter de subir une agression existe t'elle ? Elles ne sont bien évidemment pas imparables, mais elles existent. Cela commence par une prise de conscience dans la lecture par le bon prisme, de la violence qui nous entoure ou non. Dans ce quotidien remplit d’habitude la plupart des gens ne veulent pas penser ou ne pense pas à la réalité de la violence humaine. En grande partie à cause des médias de masse qui pré-mâche et diffuse en boucle une image du monde empreint de cette violence complètement biaisé, uniquement à des fins d’audimat et non pas à des fins :

  • de sensibilisation ;
  • ou de prise de conscience collective.

Il plane dans notre société dites modernes et civilisé, une illusion sur le fait que notre sécurité est un dus et qu’elle est assurer par une entité supérieure qui de toute façon ne pourra pas intervenir en temps et en heure si nous croisons la violence. Donner à la notion de légitime défense sa pleine acception sociétale de fait justificatif, par Jean-François Burgelin, ancien haut magistrat français et procureur général près la Cour de cassation (3) :

(...Une défense légitime est une action éventuellement violente rendue nécessaire par l'attaque injuste dont autrui, soi-même ou son bien font l'objet. Elle est la conséquence d'une défaillance de l’État qui s'est révélé incapable d'assurer la protection d'un citoyen : celui-ci se substitue à celui-là qui ne remplit pas sa mission (Cf.Rép. pén. Dalloz, v°Légitime défense, n° 13). Cette perspective montre bien que celui qui agit ainsi, non seulement ne commet pas de faute (C. assises Seine, 29 nov. 1961,D.1962.109 ; S. 1962.143), mais encore exerce un droit personnel, voire un devoir social. Cette défense de l'agressé - tout comme d'ailleurs l'obéissance à l'ordre de la loi ou au commandement de l'autorité légitime - justifie pleinement l'acte violent qui perd objectivement tout caractère répréhensible. « Il n'y a ni crime ni délit... » dit l'art. 328 c. pén. Dans cette mesure, la décision du juge pénal qui reconnaît l'existence du fait justificatif de légitime défense interdit au juge civil, par l'autorité qui s'attache à la chose jugée, de mettre en jeu la responsabilité de l'auteur de cette défense, non seulement sur le terrain de la faute mais encore sur celui de la garde…)
 
La majorité d’entre nous dormons avec notre porte fermée et pourtant qui à envisagé de suivre ou faire suivre à ses enfants un enseignement en self-défense pour assurer sa sécurité personnelle et celle de ses proches. Pour la masse, entamer ce genre de démarche est "non civilisé" et paranoïaque et violente. Heureusement pour beaucoup, la plupart de ces personnes n’auront jamais à rencontrer cette violence sous quelques formes que se soit. Du coup, cette insouciance semblera parfaitement justifiée sera utilisé pour justifier encore une fois de manière totalement biaisé ce jugement.

Façons inutiles de faire face à l’agression physique et la violence

Prendre la décision de ne pas signaler l'agression peut temporairement :

  • vous aider à croire que tout va bien ;
  • laisser penser que vous contrôlez et maîtrisez la situation ;
  • laisser planer l’illusion de ne pas trop vous inquiéter de ce qui s'est passé.

Prendre la décision de ne pas rechercher ou d’entamer des démarches peut également aider à renforcer temporairement ces convictions. Bien qu'il s'agisse d'actes compréhensibles de démonstration de résilience envers soi-même (ou les autres), ces actions ne permettent malheureusement pas de soulager la détresse psychologique susceptible de s'ensuivre.

Prétendre que cela n’existe pas ne change rien au fait que cela s’est produit. Se sentir profondément responsable de la sécurité des personnes les plus proches de soi et de sa sécurité personnelle devrait être fondamentalement culturelle. La nature profonde humaine n’a pas évolué plus que cela sur ce terrain.

Sources

(1) www.nsvrc.org National Sexual Violence Resource Center. (2015). Statistics about Sexual Violence. Retrieved from: http://www.nsvrc.org/sites/default/files/publications_nsvrc_factsheet_media-packet_statistics about-sexual-violence_0.pdf
RAINN.org (2017). Types of Sexual Violence . Retrieved from: https://www.rainn.org/types-sexual violence.
(2) « La France orange mécanique » Laurent Obertone
(3) https://actu.dalloz-etudiant.fr/fileadmin/actualites/pdfs/SEPTEMBRE_2013/D1992-353.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Burgelin

04/02/2019


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